Sperme : liquide qui contient les spermatozoïdes, responsables de la fécondité masculine.
Antiroulis : qui empêche un mouvement transversal, comme celui des bateaux qui subissent la houle.
Avec ses superbes couleurs sur le dos et son ventre blanc, ses yeux noirs, sa queue symétrique en forme de croissant, son museau conique, sa puissante mâchoire et son corps hydrodynamique en forme de torpille, le grand requin blanc est immédiatement identifiable.
Silencieux, impitoyable, puissant, le requin chasse ses proies avec une efficacité redoutable. Son corps, pour cela très perfectionné, possède de nombreux atouts. À toi de les découvrir de l’extérieur et de l’intérieur.
Moi, je suis pas d’accord. Il a l’air très gentil, ce requinou. N’est-ce pas que tu es gentil. Il a l’air adorable.
Bon, je crois que je vais y aller. Hein, on va y aller ! Tu bouges, le requinou ! Je te laisse seul, je crois que c’est mieux comme ça…
La peau du requin est une véritable armure. Contrairement aux autres poissons, il n’est pas recouvert d’écailles, mais de dents microscopiques : les denticules cutanés.
Avec ces denticules, la peau du requin est si rugueuse qu’avant elle servait de toile émeri pour poncer des matières. La disposition et la forme des denticules permettent au requin d’être presque silencieux dans l’eau. C’est le principe des combinaisons des plongeurs. Pratique pour surprendre ses proies !
Cinq grandes fentes branchiales verticales palpitent de chaque côté de son corps et s’ouvrent directement à l’extérieur. C’est par là que le requin respire !
Lorsqu’il nage, l’eau pénètre dans sa gueule et passe dans les branchies. Là, le requin récupère l’oxygène contenue dans l’eau et s’en sert pour respirer. Ensuite, l’eau ressort par les fentes branchiales.
Mais s’il s’arrête de nager, l’eau ne circule plus dans ses branchies, et c’est l’asphyxie. Le requin blanc est donc contraint de nager toute sa vie sans s’arrêter à une vitesse minimale de 3,5 km/h, afin que son organisme ne manque pas d’oxygène.
La première nageoire dorsale, cette grande nageoire charnue située au milieu du dos, permet au requin d’être stable dans l’eau. Elle fait office de stabilisateur antiroulis.
Mais elle n’est efficace qu’immergée. Donc, contrairement à ce que l’on croit, les requins sortent rarement leur nageoire dorsale de plus de quelques centimètres hors de l’eau lorsqu’ils nagent près de la surface.
C’est pire ! Ça veut dire qu’on ne peut même pas les voir arriver ! Moi, je ne me baigne plus.
La nageoire caudale est le principal moyen de propulsion du requin blanc, associé aux ondulations de son corps. As-tu remarqué sa forme particulière ? Les deux lobes sont pratiquement de taille égale. On dit qu’il a la queue en « croissant de lune ».
Grâce à cette forme particulière, le requin blanc peut faire des pointes de vitesse à 40 km/h. Il est même capable de bondir et de propulser son corps de près de trois tonnes hors de l’eau pour attaquer sa proie. Très peu de grands poissons sont capables de faire ça. Quelle puissance !
Situées de chaque côté du requin à l’arrière du corps, les nageoires pelviennes servent à maintenir l’équilibre et à freiner.
Mais, chez les mâles, ces nageoires sont modifiées : une partie s’allonge pour former un organe permettant l’accouplement et la reproduction. Le ptérygopode, une tige rigide située sur le bord de la nageoire, sert à transmettre le sperme vers une femelle pendant l’accouplement.
Un peu comme des bras, ces deux nageoires pectorales, très amples, permettent au requin de se diriger.
Le requin blanc n’émet aucun cri. Il fonce sur ses proies dans le plus grand silence… Effet de surprise garanti !
Alors que ses proies elles... oui !
Ahhhhhhhh !
Mais non, ce requin n’a pas des problèmes de peau… Ces minuscules points noirs sur le museau sont des ampoules de Lorenzini. Ces pores permettent au requin de détecter les faibles champs électriques émis par des organismes vivants, comme l’activité musculaire d’un autre animal.
Ces organes extraordinaires sont incrustés sur toute la tête du requin. Ils ne sont efficaces que pour des distances de cinq à dix centimètres, mais ils permettent tout de même au requin de localiser ses proies, même privé de son odorat, de sa vue et de son ouïe.
Eh oui, le requin a des narines ! Contrairement aux tiennes, elles ne lui servent pas à respirer, mais uniquement à sentir. Le grand requin blanc a l’odorat tellement fin qu’il est capable de détecter une goutte de sang dans 4 600 000 litres d’eau. Il peut même repérer l’odeur d’un lion de mer à cent mètres de distance !
Le requin a une très bonne vision : il peut voir un lion de mer à 50 mètres. Il distingue surtout les différences de lumière et les mouvements. Mais contrairement à ses cousins qui ne distinguent pas les couleurs, le requin blanc est particulièrement sensible aux couleurs chaudes et il s’attaque volontiers aux animaux de couleurs vives.
Donc, si je plonge avec cette combinaison, je ne cours aucun danger, c’est bien ça ?
En plus, la vision nocturne n’a pas de secret pour lui. Grâce au tapetum lucidium, une surface réfléchissante située derrière la rétine, il peut voir même avec très peu de lumière, comme les chats.
Autour du crâne et de chaque côté du corps du requin, la ligne latérale est composée de récepteurs sensoriels extrêmement sensibles à la moindre variation de l’eau autour du requin. C’est, en quelque sorte, son organe du toucher.
Grâce à cet organe puissant, le requin peut déterminer la direction et la force des vagues, la pression de l’eau. Mais il peut aussi localiser un obstacle et déterminer la direction, la vitesse et la taille d’une proie ou d’un ennemi. Il peut même déceler les pulsations du cœur d’un poisson qui passe aux environs !!!
Eh bien, tu sais tout sur la face extérieure de ce requin blanc. Mais connais-tu sa face cachée, sa face sombre. Là où on termine quand il a faim !